Marche sur les bords de Marne
Rendez avait été fixé ce lundi 24 mars 2025 à 10h sur la place de la gare de Neuilly-Plaisance, devant le parking à vélos. Et à 10h nous étions effectivement tous là, 17 membres (un record) de l’ANAFACEM et AAM confondus, venant de toutes les parties de l’Île-de-France, parfois de fort loin. La météo qui semblait incertaine depuis quelques jours avait décidé d’être avec nous et c’est par une belle journée des premiers jours de printemps que cette marche s’est effectuée.

Dès les premiers pas vers la Marne, puis le long des Quais d’Argonne, de Champagne et d’Artois, nous avons pu admirer les nouvelles feuilles des arbres, les jonquilles et forsythias en bord de rivière et rive droite, de beaux pavillons avec de magnifiques magnolias en fleurs.
Cette partie de la rivière est très appréciée des clubs d’aviron, la Fédération française d’aviron ayant son siège boulevard de la Marne à Nogent. Mais, ce lundi, nous ne vîmes pas beaucoup d’avironniers. Notre promenade a croisé l’île du Moulin puis celle des Loups, sans loup et dont les habitations ont une barque pour seul moyen d’accès.
Avant de passer rive gauche, nous avons fait une première petite halte à Nogent-sur-Marne. La commune se situe sur le flanc d’un côteau dans une boucle de la Marne. On peut y admirer quatre arches de l’ancien Pont des arts de Paris, démonté en 1980 après avoir été percuté par une péniche et remonté en bord de Marne. Nogent est aussi la ville où Jean Sablon est né, où Charles Trenet, Yvette Horner et Laurent Voulzy ont séjourné, et Jacques Higelin y est décédé. Autant dire que cette ville et la commune de Joinville-le-Pont voisine ont la fibre musicale et populaire, confirmée par les célèbres guinguettes d’autrefois, le « Petit Robinson » fermé en 2007, et « Gégène », chantée par Bourvil :

J’suis un p’tit gars plombier zingueur
J’fais des s’maines de quarant’huit heur’s
Et j’attends qu’les dimanch’s s’amèn’nt
Pour sortir ma jolie Maimain’
Ou bien un’ autr’ ça r’vient au mêm’
Mais moi j’préfèr’ quand mêm’ Maimain’
A qui qu’un jour fougueux j’ai dit
Si qu’on allait s’prom’ner chérie
A Joinvill’ le Pont, Pon ! Pon !
Tous deux nous irons, Ron ! Ron !
Regarder guincher
Chez chez chez Gégène
Si l’coeur t’en dit, Dis dis
On pourra aussi, Si si
Se mettre à guincher
Chez chez chez Gégène
(paroles de Pierre Roger, musique d’Etienne Lorin)

Après avoir emprunté la belle passerelle du pont de Nogent, nous avons pris la Promenade de Polangis entre Marne, autoroute A4 et parc du Tremblay. Sur les hauteurs de Nogent, on a pu apercevoir le Pavillon Baltard, reste des Halles de Paris, déplacé ici et transformé en lieu événementiel. Quittant la Promenade, nous avons fait un petit détour par la rue de Calais pour longer un charmant petit bras artificiel de la Marne avec de belles villas et passer devant le bistro « le petit pont », Quai de Béthune, puis traverser de nouveau la Marne par le Pont de Joinville et arriver dans l’île Fanac, site classé depuis 1963 pour son caractère pittoresque où nous avons déjeuné.
Après une pause bien méritée, nous avons dû reprendre notre marche tout en poursuivant nos discussions avec un petit tour de l’île Fanac, sans voiture, sans vélo. Après la traversée de Joinville-le-Pont, nous avons rejoint le Bois de Vincennes, passant derrière le domaine de l’École Du Breuil, école d’horticulture de la Ville de Paris. Puis, longeant l’avenue de la Belle Gabrielle (Gabrielle d’Estrée, maîtresse d’Henri IV), nous sommes arrivés au Jardin d’agronomie tropicale René Dumont (fondateur de l’écologie française), jardin inauguré pour l’exposition coloniale de 1907, parc dans lequel on peut encore voir des pavillons et des monuments en relation avec cet événement.

La marche se terminait là, à quelques centaines de mètres de la gare et nombre d’entre nous se sont arrêtés au salon de café du parc avant le chemin du retour. La douceur des rayons de soleil, l’ambiance sympathique et le cadre agréable nous poussèrent d’ailleurs à nous attarder avant de mettre fin à cette belle randonnée !
16h00, 11,3 km de marche, une journée bien remplie.
Texte et photos Maurice Imbard